Une loi récemment publiée permet aux professionnels de santé de déroger au respect du secret professionnel en cas de suspicion de violence conjugale. Ils peuvent désormais signaler cette situation sans l’accord de la victime, à condition de l’avoir informée de leur démarche.

Publié le 2020-08-27 14:00:00

Une loi récemment publiée permet aux professionnels de santé de déroger au respect du secret professionnel en cas de suspicion de violence conjugale. Ils peuvent désormais signaler cette situation sans l’accord de la victime, à condition de l’avoir informée de leur démarche.

Cette nouvelle loi complète le dispositif de signalement existant qui comprenait jusqu’à présent, outre les lignes d’urgence (le 17, le 15 ou le 112), un site de signalement en ligne et le dispositif d’alerte en officine, mis en œuvre pendant le confinement, qui se poursuit.
Ainsi désormais, les professionnels peuvent informer le Procureur de la République, sans l’accord obligatoire de la victime, en cas de suspicion de violence conjugale sur personne majeure, s’ils estiment que « en conscience, ces violences mettent la vie de la victime majeure en danger immédiat et que celle-ci n’est pas en mesure de se protéger en raison de la contrainte morale résultant de l’emprise exercée par l’auteur des violences ». Ils doivent toutefois essayer d’obtenir son consentement. À défaut, ils devront au minimum les informer de leur démarche de signalement.

Loi n° 2020-936 du 30 juillet 2020, JO du 31

Article écrit par Isabelle Capet et publié le 2020-08-27 14:00:00 – © Les Echos Publishing – 2020